Quand on vient

 

frapper à la porte d’un analyste, c’est souvent exsangue de solutions après avoir essayé diverses voies, peut-être d’autres pratiques thérapeutiques, les ami-e-s, un-e proche, voire internet. Mais ça ne va toujours pas, ça va même de mal en pis, et c’est parfois désespéré qu’on se résoud à aller voir un psy. On est donc impatient de trouver solution à son malêtre, voire à sa grande souffrance. Et, plus ou moins insidieusement, on attend des réponses, des conseils même. Des réponses de l’autre. Des conseils qui ne peuvent être qu’extérieurs.

 

Un-e analyste n’est pas un conseiller. Personne mieux que vous ne peut trouver ce qui convient. Bien sûr ça ne peut arriver tout de suite, comme par enchantement. C’est le fruit d’une élaboration qui prendra du temps, le temps de revisiter ce qui a conduit à l’impasse actuelle, de faire des articulations entre l’arriéré cultivé parfois de longues années, et ce qui explose maintenant en échecs, répétitions malheureuses, ruminations, peurs, délitement relationnel, etc. Ce parcours, ce travail est accompagné par le praticien mais avec le dessein de l’autonomie reconquise par le patient. Reconquise car les diverses impasses dans lesquelles le patient a pu s’enfermer lui ont ôté son libre arbitre. Il s’agit justement de recouvrer toute indépendance. Se dégager de l’emprise de son environnement, et de la sienne propre qui ne se perçoit pas immédiatement.

 

Le psychothérapeute, de par son parcours, est bien placé pour accompagner le patient dans son travail vers cette autonomie. Parce qu’il a fait le même chemin pour son propre compte, sa cure - c’est ainsi qu’on peut nommer le travail sur soi -. Pour ma part j’ai fait une psychanalyse de plusieurs années. D’abord avec un élève de Serge Leclaire, puis un confrère de Françoise Dolto, et un analysant de Jacques Lacan.

 

Faire soi même une analyse est une condition nécessaire, je rajouterai indispensable, incontournable, mais non suffisante car la formation doit être complétée par un enseignement au long cours dans une école de psychanalyse, en participant à des groupes de lecture de textes fondateurs, à des séminaires théoriques, à des travaux de clinique où nous mettons en débat entre pairs nos pratiques, à des présentations de cas en hôpitaux et institutions spécialisées. Ce cursus formatif peut durer tout le temps de notre carrière. Il est à ciel ouvert et remet l’ouvrage sur l’établi, de sorte qu’ajouté à une supervision individuelle, il constitue une certaine garantie. Il étaye la qualification initiale qui peut être transversale à la pratique psychothérapeutique. C’est ainsi que la mienne était la psychopédagogie, sanctionnée par une maîtrise de l’université de Bordeaux II et pratiquée dans les domaines social, éducatif et sanitaire.

 

Ma formation sur le terrain analytique m’a conduite à suivre l’enseignement de L’École de la Cause Freudienne, la Section Clinique, puis le Collège Clinique des Forums du Champ Lacanien, des présentations de cas à la clinique Horizon, à l’hôpital Charles Perrens, au service dermato de Pellegrin, au CMP de Villenave d’Ornon en Gironde et Sainte-Anne à Paris.

Interventions en soins palliatifs et formation en psychocriminologie. Certificat de gérontologie.

 

Ma superviseure appartient à l’Association de Psychanalyse Jacques Lacan.

 

J’exerce en Charentes depuis plus de 20 ans, essentiellement avec des adultes.

 


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