La psychothérapie, si elle a été réglementée depuis quelques années, reste cependant un kaléidoscope dans lequel il est parfois difficile de s'orienter.

Certaines pratiques demandent un medium tels de la terre glaise ou de la peinture (art thérapie), le corps lui même (relaxation thérapeutique), la voix de la mère (audio psycho phonologie), voire la sienne propre (le cri primal), un ou plusieurs membres de la famille (systémie familiale), etc.

Si j'ai pu, au cours d’un apprentissage commencé tôt, expérimenter de nombreuses approches, à un moment de son parcours, il faut focaliser sur une praxis. La mienne s'est cimentée sur la reconnaissance de l'inconscient, c’est-à-dire que je ne pourrai plus travailler avec une approche qui n'en tiendrait pas compte.

Cela ne veut pas dire qu'on le mette à toutes les sauces et surtout qu'on va l'approcher,  le dompter ni même le réduire. L'inconscient ne se laisse ni attraper ni se circonscrire. S'il est dit inconscient c'est qu'il tient à rester inconscient ! Tout au plus on peut, dans une fulgurance, au détour d'un rêve, d'un lapsus, d'un acte manqué, d'un oubli en être saisi. Mais, tel un furet, il est déjà reparti. Toutefois dans ce frôlement, quelque trace va s'inscrire dans notre pensée, et nous ne pourrons plus l'ignorer, nous ne pourrons plus penser sans ce qui s'est inscrit dans notre appréhension du monde, c’est-à-dire de soi dans notre rapport au monde : à nos proches, à nos liens présents et anciens, à ce qui nous fait souffrir, à ce qui revient, lancinant dans notre existence, à ce qui se répète mais que nous ne comprenons pas.

Cependant avec ce frôlement, ce fugace, ce petit rien qui change toute notre façon de saisir soudain quelque chose qui a résisté au savoir pendant tant d'années, nous faisons un pas de côté, nous regardons nos petites choses de la vie sous un autre angle, décalé. Nous faisons des articulations entre l'inconnu, l'insu et ce qui nous apparaît si différent soudainement. Sans que nous nous en soyions rendu compte, quelque chose a changé, une légèreté de l'être avec nos proches, voire avec nos démons. Qui n'en sont plus vraiment, qui ne nous intéressent plus d'ailleurs.

Les psychothérapies que je mets au travail sont donc orientées par la psychanalyse. Psychanalyse qui se soutient des recherches freudiennes puis lacaniennes qui se sont étayées depuis plus de 100 ans avec des milliers de travaux, thèses, séminaires dans des groupes féconds ou au sein d'écoles, de par le monde.